La réputation en ligne, c’est quoi ?

C'est l'histoire d'une jeune diplômée de Berkeley qui vient d'apprendre que Cisco, la grande entreprise d’informatique américaine, lui propose un poste. À peine sortie du bureau du recruteur, la jeune fille s’empresse de commenter l’événement sur Twitter, ajoutant qu’elle se demande si elle doit prendre ce job « bien payé mais sans doute très ennuyeux ». Mauvaise idée : un salarié de Cisco a vu le tweet, et lui a répondu en ligne. L’affaire a rapidement fait le tour du Web, le « bad buzz » parfait. Connor Riley, la jeune diplômée au centre de l'affaire, a créé un site Internet pour tenter de récupérer ce buzz a son avantage, mais elle s’est peut-être déjà grillée chez pas mal de recruteurs…


Ce que le Web dit de vous…

twitter facebook linkedIn réseaux sociauxCette histoire illustre combien il est important de faire attention aux traces qu’on laisse sur le Net, surtout quand on cherche du travail ! Déjà, aux États-Unis, près d’un recruteur sur deux déclare utiliser les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn pour se renseigner sur les candidats à l’embauche*. En Allemagne, une étude (réalisée auprès de 500 entreprises) souligne que 28 % des recruteurs d’outre-Rhin ont les mêmes pratiques… En France, officiellement, rien de tel : la plupart des recruteurs interrogés nous ont certifié qu’ils ne cherchaient pas les noms de candidats rencontrés, et qu’ils n’utilisaient Internet que pour vérifier des références. Mieux, ils affirment même qu’ils ne se rendent sur les pages personnelles des candidats qu’à leur invitation.
Soit. Pourtant, Internet, via les CVthèques et les réseaux professionnels, a déjà beaucoup modifié la façon de chercher du travail. Et de la même manière qu’il ne viendrait pas à l’idée d’un candidat de se présenter mal habillé à un entretien d’embauche, il est désormais essentiel de maîtriser sa « réputation en ligne ».


Gérer mon identité numérique : par quoi commencer ?

Que dit-on de vous sur le Web ? Voilà la première question à laquelle il faut répondre avant d’entreprendre les démarches. D’après Aymeric Vincent, DRH adjoint du pôle littérature de Editis et spécialiste du recrutement 2.0, « trop de jeunes diplômés, au moment où ils basculent dans la recherche d’emploi, ont tendance à oublier les “traces” de leur vie étudiante, photos postées sur Facebook par des amis ou commentaires laissés sur un forum d’école. Or, une info en ligne est publique ! »

Effacez les traces qui peuvent vous desservir. Il faut donc commencer par taper son nom dans Google, et vérifier tout ce qui ressort, y compris dans les images et les groupes de discussion. « Si les résultats qui apparaissent en premier sont une photo peu flatteuse ou une critique acerbe du monde de l’entreprise, rédigée à l’époque où vous pensiez encore vivre sans travailler, c’est un problème, poursuit Aymeric Vincent. Enlevez les éléments qui vous desservent : les photos mises en ligne par un ami, par exemple. Il est plus difficile d’effacer les traces de propos tenus sur un forum. Il faut donc vous débrouiller pour que ces résultats ressortent si loin dans les recherches que personne n’ira les voir. La solution : créer votre site ou votre blog. »

Avant de vous lancer dans la construction de votre image numérique, il faut d’abord vous assurer que vous êtes bien au clair avec votre projet professionnel – plus que votre image, c’est ce projet que vous allez devoir « vendre » aux recruteurs potentiels.

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